Acerca de
Fourmis charpentières
Les fourmis charpentières :
Les fourmis charpentières (genre Camponotus) sont parmi les insectes les plus préoccupants en gestion parasitaire, notamment en raison de leur capacité à endommager le bois des habitations. Contrairement aux termites, elles ne consomment pas le bois, mais elles l’excavent pour établir leurs nids. Leur présence dans un bâtiment peut être un indicateur de structures humides ou en décomposition. Cet article explore en détail leur biologie, leur cycle de vie, leurs signes d’infestation et les méthodes de contrôle.
1. Identification et Biologie
Les fourmis charpentières sont parmi les plus grandes espèces de fourmis, avec des ouvrières mesurant entre 6 et 13 mm de longueur, et des reines pouvant dépasser 20 mm. Leur coloration varie du noir au brun rougeâtre, parfois avec des motifs bicolores. Leur thorax est arrondi et elles possèdent des antennes coudées caractéristiques.
Elles sont organisées en castes :
• La reine : Elle est responsable de la ponte et peut vivre plus de 10 ans.
• Les ouvrières : Elles sont chargées du forage du bois, de la collecte de nourriture et de la défense du nid.
• Les mâles ailés : Leur seule fonction est de s’accoupler avec les reines lors des essaimages.
2. Cycle de Vie et Reproduction
Les fourmis charpentières se reproduisent lentement comparé à d’autres espèces de fourmis. Une colonie mature peut prendre plusieurs années avant d’atteindre sa pleine capacité.
1. Accouplement : Au printemps et en été, les individus reproducteurs ailés s’envolent pour un essaimage. Après l’accouplement, les mâles meurent rapidement, tandis que les reines cherchent un endroit propice pour fonder une nouvelle colonie.
2. Fondation du nid : La reine pond ses premiers œufs dans un petit abri protégé. Les premières ouvrières émergent après 6 à 12 semaines et prennent en charge l’expansion de la colonie.
3. Développement de la colonie : Une colonie mature peut contenir plusieurs milliers d’individus et développer des nids satellites.
3. Habitat et Nids
Les fourmis charpentières privilégient le bois humide ou en décomposition pour établir leurs galeries. On les retrouve dans :
• Les forêts : Elles nichent dans les arbres morts, les souches et sous l’écorce.
• Les bâtiments : Elles peuvent creuser des galeries dans le bois des charpentes, des planchers, des portes et même dans l’isolant des murs.
Elles créent souvent un nid principal à l’extérieur et des nids satellites à l’intérieur des bâtiments.
4. Alimentation et Mode de Vie
Contrairement aux termites, les fourmis charpentières ne se nourrissent pas de bois. Leur régime alimentaire est varié et comprend :
• Des insectes morts et vivants (source de protéines)
• Du miellat produit par les pucerons
• Des aliments sucrés (fruits, miel, sirop)
• Des matières grasses et carnées dans les habitations
Elles sont principalement nocturnes et suivent des trajets bien définis pour se déplacer entre leurs nids et les sources de nourriture.
5. Signes d’Infestation
La présence de fourmis charpentières dans une maison peut passer inaperçue pendant un certain temps. Les signes les plus courants sont :
• Présence de fourmis ouvrières : Particulièrement actives la nuit, elles peuvent être observées en train de chercher de la nourriture.
• Sciure de bois (frass) : Résidus fins de bois excavé près des zones infestées.
• Bruits dans les murs : Un léger bruit de grattement peut être entendu dans les structures infestées.
• Essaimages : La présence de fourmis ailées à l’intérieur d’un bâtiment indique un nid installé à proximité.
6. Prévention et Contrôle Prévention
• Éliminer les sources d’humidité : Réparer les fuites et ventiler les zones humides.
• Entretenir le bois : Remplacer le bois pourri ou endommagé.
• Sceller les points d’entrée : Reboucher les fissures et trous dans les fondations et les murs.
• Éloigner le bois de chauffage : Ne pas stocker du bois contre la maison.
Méthodes de Contrôle
1. Repérage du nid : Identifier l’origine de l’infestation en suivant les fourmis ouvrières.
2. Utilisation d’appâts : Les appâts sucrés ou protéinés empoisonnés permettent d’intoxiquer toute la colonie.
3. Traitement chimique : L’application d’insecticides ciblés dans les galeries et autour des zones infestées est efficace.
4. Intervention professionnelle : Dans le cas d’une infestation avancée, une entreprise d’extermination peut localiser et éradiquer la colonie.
7. Conclusion
Les fourmis charpentières sont des nuisibles sérieux qui peuvent causer des dommages structurels aux bâtiments si elles ne sont pas maîtrisées. Une approche combinant prévention, surveillance et traitements ciblés est essentielle pour contrôler efficacement ces insectes. Une intervention rapide permet d’éviter des réparations coûteuses et de limiter la propagation de la colonie.