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Cloporte commun et vulgaire
Cloporte commun et vulgaire
Les cloportes sont les seuls crustacés entièrement terrestres et vivent principalement sous les vieilles souches ou sous les feuilles mortes, afin de se protéger du soleil.
Ils sont munis d'un exosquelette rigide, segmenté, de couleur jaunâtre-brun pâle (plutôt chez les jeunes) à noirâtre en passant par le gris ardoise. Leur carapace est parfois presque transparente. Elle est composée de calcaire, de phosphate de calcium et de chitine.
Le corps des cloportes est constitué de différents métamères associés en trois parties différentes : la tête, le thorax et l'abdomen.
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La tête, ou céphalon, porte les organes sensoriels (yeux composés, deux paires d'antennes, dont une très réduite et difficilement observable) et les pièces buccales.
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Le thorax, ou péréion, est composé de 7 segments. La partie ventrale de chaque segment porte une paire de pattes marcheuses. Le cloporte possède ainsi 14 pattes. Ce critère facilement observable permet de le différencier des insectes.
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L’abdomen, ou pléon, composé de 5 segments, porte les organes respiratoires et reproducteurs. Les cloportes respirent par des branchies contenues dans de petites poches remplies d'eau. Ces poches sont limitées par de fines membranes permettant l'échange des gaz respiratoires avec l'atmosphère.
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Alimentation
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Les cloportes sont des détritiphages qui s’alimentent de matière végétale en décomposition. Ils contribuent ainsi au recyclage de la nécromasse et permettent un retour plus rapide des nutriments dans le sol. Ils peuvent aussi s'attaquer aux végétaux vivants, aux racines, aux fruits, etc., mais ils ne représentent pas pour autant une menace pour les cultures. En élevage, vous pouvez leur donner tout type de fruits et légumes. Ils raffolent également de paillettes pour poissons. Ils ont également besoin d’une source de calcium pour développer leur carapace, les os de seiches sont donc très utilisés dans l’élevage de cloportes.
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Cycle de vie et reproduction
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Les cloportes vivent entre 2 et 4 ans en effectuant des mues mensuelles. Ils atteignent la maturité sexuelle à l'âge de 3 mois à 1 an, selon les espèces.
Un cloporte femelle maintient les œufs fertilisés en dessous de son corps dans une poche incubatrice appelée marsupium. Après un mois d'incubation, la mère semble alors « donner naissance » à sa progéniture (voir vidéo ci-contre).
Comportement
Certaines espèces de cloportes peuvent se rouler en boule quand elles se sentent menacées, ne laissant que leur dos blindé exposé (volvation). Ils se distinguent des gloméris (mille-pattes) par le nombre plus important de plaques tergales lorsqu'ils sont en boule.
Les cloportes peuvent former de larges agrégats qui leur permettent de résister plus longtemps à la dessiccation. Ce comportement d'agrégation observé chez les cloportes est une première étape dans l'évolution de la socialité (démontré chez Porcellio scaber. Certaines espèces inféodées aux déserts, par exemple Hemilepistus reaumuri, vivent en famille ou en couple et élèvent leurs jeunes dans un terrier.
Habitat
Les cloportes sont lucifuges et habituellement nocturnes. Cela les pousse à rechercher des endroits sombres et humides qu'ils colonisent en groupes. Ils se rencontrent par exemple sous les feuilles ou les écorces, dans le bois mort, dans les anfractuosités rocheuses ou dans les caves et dans les trompettes de la mort. Une étude sur les macroinvertébrés du sol en forêt de type méditerranéen et dans le sud de la Russie, à partir de 144 échantillons de sol intact (76 cm2 chacun), a montré une abondance moyenne d'isopodes de 166,3 ± 16,0 indiv./m2 (12 % de l'abondance totale de la macrofaune dans ces cas), avec une biomasse moyenne de 3,5 g/m2 (environ 21 % de la biomasse totale de la macrofaune). Trois genres de cloportes (Armadillidium, Cylisticus et Trachelipus) occupaient les sites échantillonnés. Les deux derniers genres, Cylisticus et Trachelipus, représentaient 93 % du total des populations d'isopodes. Les chercheurs ont aussi constaté une répartition spatiale très hétérogène (les auteurs recommandent 40 échantillons au moins pour estimer l'abondance d'isopodes dans un sol forestier brun). Leur répartition semble notamment influencée par la masse de la litière, sa teneur en nourriture, son pH (plutôt neutre à très légèrement acide ; pH:6,79), une bonne rétention d'eau (70,9 %).
Globalement, concernant les milieux qu'elles occupent, on peut distinguer des espèces11:
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halophiles, par exemple Ligia oceanica. En effet, les cloportes sont issus directement des isopodes marins, sans être passés par un stade lié à l'eau douce. Ainsi, un grand nombre d'espèces sont halophiles, et ne s'éloignent pas du rivage de la mer, se nourrissant dans les amas d'algues ou sur les rochers.
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littorales, p. ex Halophiloscia hirsuta;
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sabulicoles, habitant dans le sable des rives, par exemple Porcellio scaber, Tylos latreilli;
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paludicoles, liées aux marais, par ex. Ligidium hypnorum);
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praticoles, liées aux prairies, p. ex Chaelophiloscia elongata, Trachelipus rathkei;
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sylvicoles, propres aux forêts, ex: Trachelipus ratzeburgi, Armadillidium pulchellum;
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humicoles, vivant dans l'humus, les feuilles mortes, le bois pourri, p. ex: la plupart des Trichoniscus et Haplophthalmus;
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des souches d'arbres morts;
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corticicoles: les écorces peuvent devenir des refuges, surtout en hiver, p. ex le cloporte rugueux (Porcellio scaber);
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alticoles, comme Porcellio pyrenaeus;
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calcicoles, comme Porcellio spiniformis, dans les causses;
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troglophiles, habitant les lieux sombres comme les caves, comme Chaetophiloscia dentiger, ou le milieu souterrain comme Androniscus dentiger et Oniscus asellus;
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cavernicoles, habitant dans les grottes, toujours dépigmentés, et sans appareil oculaire, comme Finaloniscus, Alpioniscus, Scotoniscus, Spelaeonethes;
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endogées, c'est-à-dire vivant dans le sol, souvent des espèces reliques qui sont entrées dans le sol pour survivre et souvent localisées;
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myrmécophiles, c'est-à-dire vivant en association avec les fourmis, comme les Platyarthrus, dépigmentées et aveugles;
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synanthropes, vivant au voisinage des humains; dans les jardins, les fumiers et composts, les maisons, les hangars, comme Oniscus asellus, Porcellionides pruinosus, Porcellio scaber, Porcellio dilatatus, Porcellio laevis, Cylisticus convexus, Armadillidium vulgare.
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